Depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, la colère gronde chez les éleveurs qui ne parviennent plus à joindre les deux bouts.
Ils doivent faire face à un effondrement des cours de la viande et du lait. L’État répond par des baisses des cotisations sociales, une simplification des normes administratives, un encouragement au regroupement des exploitations jugées trop petites.
Par ce biais, les pouvoirs publics espèrent un retournement de conjoncture sans changer de cap. C’est une illusion lorsque l’on analyse les causes de cette crise. En effet, elle est en grande partie due à un modèle économique basé sur le libéralisme qui a banni toute forme de régulation. Autrement dit, ce sont les plus forts et les plus gros qui restent au détriment des exploitations familiales.
Le gouvernement et la FNSEA se trompent de combat en voulant absolument coller aux exigences du marché. La ferme dite des « mille vaches » qui fait actuellement la une des journaux en France n’est qu’une étape vers un changement radical de modèle agricole. La France est reconnue de par le monde par son savoir‐faire et la qualité de ses produits et nous savons que ce n’est pas compatible avec une production massive qui ne respecte pas la terre, la biodiversité et notre santé.
Pour l’association de consommateurs INDECOSA‐CGT, il faut mettre fin à cette fuite en avant.
Pour ce faire, il n’y a pas d’autres alternatives que de réunir autour de la table les agriculteurs, les syndicats de salariés, les consommateurs, les industriels et les distributeurs.
Le problème ne se résume pas à la question agricole seule mais bien à quelle alimentation nous voulons pour demain ! L’analyse de la situation doit se faire de la « fourche à la fourchette ».
Montreuil, le 18 février 2016
Contacts :
Martine Sellier, Présidente INDECOSA‐CGT au 06 83 30 47 98
Arnaud Faucon, Secrétaire National au 06 08 10 62 42