Le droit à l’énergie …

Les droits des usagers-citoyens doivent être au cœur de la réorganisation du secteur de l’énergie …

Le collectif national pour un véritable service public de l’énergie» s’oppose au projet «Hercule» de démantèlement et de privatisation d’EDF prôné parle gouvernement et voulu par la Commission européenne. Il demande son retrait et appelle à un large débat public permettant, notamment, de mettre les droits des usagers- citoyens au cœur de la nécessaire réorganisation du secteur de l’énergie (dans l’ensemble des filières et pas seulement pour l’électricité) visant à plus de justice sociale et à la perspective de la transition écologique.

ÉLECTRICITÉ / GAZ – UNE OUVERTURE A LA CONCURRENCE MANIFESTEMENT CONTRAIRE AUX INTÉRÊTS DES USAGERS :

Lorsque EDF a été ouvert à la concurrence, en 2007, l’entrée sur le marché de nouveaux fournisseurs d’énergie promettait une électricité moins chère. Or, l’indice des prix à la consommation de l’électricité a augmenté de 60,36%. Un client paie 501 euros par an en 2020 ce qu’il avait payé 319 euros en 2006. Pour faire de la place aux 33 fournisseurs d’électricité différents, les pouvoirs publics ont en effet augmenté davantage les tarifs régulés au détriment des consommateurs qui sont ainsi ponctionnés de manière scandaleuse!! Les nouveaux fournisseurs n’ont offerts absolument aucune amélioration du service rendu. C’est ce que le plan Hercule, en démantelant EDF, va considérablement aggraver et veut rendre irréversible sans aucune considération pour les usagers, c’est-à-dire l’ensemble de la population de notre pays !! NB: Pour le gaz, l’augmentation est de 70% depuis 2004 (pour 21% d’inflation depuis cette date).

LES MOYENS DÉDIÉS A LA LUTTE CONTRE LA PRECARITE ÉNERGÉTIQUE SONT INSUFFISANTS:

En 2018, l’Observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE) a estimé que les aides nécessaires pour sortir l’ensemble des ménages de la précarité énergétiques élèveraient à 3,1 milliards d’euros/an. Le financement du dispositif « chèque énergie » pour 2018 s’élève à 800 millions d’euros, bien loin des besoins évalués. Le gouvernement n’a mis en œuvre aucun plan d’action pour réaliser l’objectif de -15% de la précarité énergétique d’ici 2020 comme le stipulait la loi de transition énergétique votée en 2015.
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