Face à la société du numérique, nos données personnelles sont-elles suffisamment protégées ?
Aujourd’hui, le numérique est partout et modifie peu à peu nos actes de la vie quotidienne. Très souvent, cela se traduit par la disparition de certaines démarches, par exemple la déclaration d’impôt par internet au détriment du support papier.
L’avènement de cette nouvelle société suscite de nombreuses inquiétudes, notamment sur le sort réservé aux données conservées par les outils numériques. Ces craintes se sont révélées exactes puisque l’on a pu voir avec l’affaire Snowden, comment les Etats-Unis ont pu espionner impunément le monde entier.
Pour rassurer les « e-consommateurs », la France s’est donc dotée en 2016 d’une législation pour mieux encadrer notre société numérique. Services publics, recherche, e-sport… les secteurs abordés sont nombreux, et la loi réforme plusieurs codes (tourisme, consommation, postes et télécommunications ou encore relations entre le public et l’administration).
Plusieurs dispositions touchent à la protection des données personnelles (mort numérique, droit à l’oubli des mineurs, portabilité des données) ; Elles ne font qu’anticiper la législation européenne, adoptée en avril 2016, et qui entrera en vigueur en mai 2018.
Pourtant, lorsque l’on regarde de plus près cette réglementation « renforcée », on se garde bien d’aller trop loin pour ne pas heurter les « tenants » de cette nouvelle économie très lucrative. Dans certain secteur comme le « e-santé », on est conscient des risques mais on ne veut pas trop « bunkeriser » pour ne pas effrayer nos chères Startup.
Pourtant les risques de piratage et de vol de nos données personnelles médicales sont réels et les cybercriminels sont bien conscients de leur valeur. Un vol d’un numéro de sécurité sociale a des
conséquences bien plus graves qu’un vol de numéro de carte bancaire, permettant par exemple l’usurpation d’identité.