Au cours des dernières décennies, diverses études scientifiques ont attiré l’attention sur des effets éventuels sur les organes ou la fonction de reproduction de substances chimiques présentes dans l’environnement.
Des études épidémiologiques observent en particulier une évolution de la fréquence de pathologies diverses touchant notamment les organes de la reproduction ou encore des altérations de la fertilité pour lesquelles les chercheurs interrogent une relation possible avec des effets perturbateurs endocriniens.
Ainsi, de fortes préoccupations sont exprimées par certains scientifiques, des organismes de recherche indépendants et des associations sur l’impact sanitaire éventuel de substances, présentes dans l’environnement ou dans des produits de consommation sur le système hormonal.
La compréhension exacte du rôle joué par ces substances dites « perturbateurs endocriniens », leurs modalités d’action, comme la part attribuable de leur effet dans l’accroissement de ces pathologies fait l’objet de controverses scientifiques et sociétales .
L’Anses ( Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail ) réalise des travaux d’évaluation du risque, de veille scientifique et de référence sur les perturbateurs endocriniens.
Elle a notamment lancé un travail d’envergure visant une trentaine de substances identifiées comme préoccupantes au regard de leur action de perturbateur endocrinien.
Elle soutient par ailleurs des travaux de recherche via son Programme national de recherche en environnement-santé-travail (PNR-EST).